Parcours 
                  détaillé... 
                  Je 
                    suis né en juin 1963 à Jonzac (17) mais mes 
                    parents se sont expatriés en Afrique dès octobre 
                    1964. J’ai débuté la musique par la guitare 
                    en 1975, en Côte d’Ivoire, mais suis très 
                    vite attiré par la basse, pour ne pas dire happé.
                  Premier 
                    déclic – Retour en France en 1977, à 
                    Saintes en Charente-Maritime, le berceau de la famille. Dans 
                    une petite ville du Sud-ouest comme Saintes (environ 20000 
                    habitants à l’époque), il y avait deux 
                    gros magasins de musique ! Je restais littéralement 
                    scotché devant les vitrines remplies d’instrument 
                    que je n’avais vus jusque-là que sur les pages 
                    des magazines. 
                    C’est dans ces années qu’a débuté 
                    l’ascension de la marque Ibanez. Ayant grandi hors d’Europe 
                    je n’étais pas empreint (voire conditionné) 
                    par la culture américaine, ce qui me permettait d’aborder 
                    les choses sans apriori ni influence. J’étais 
                    un fan d’Ibanez de la première heure. Cette marque 
                    bouleversait le paysage musical, se jouant des ordres établis, 
                    et j’aimais cela. Je n’admets pas de limite à 
                    mes rêves, et surtout pas de notion « d’allégeance 
                    » aux standards. De toute façon pourrait-on imaginer 
                    un sportif qui se dirait que le record du monde n’est 
                    pas atteignable ? Autant changer de boulot tout de suite !
                  Deuxième 
                    déclic – Ce fut en 1978, une vidéo 
                    promotionnelle produite par le groupe T.I.P. (Tama / Ibanez 
                    / Paiste). Les portes des usines s’ouvraient enfin et 
                    on y voyait tous les processus d’élaboration 
                    des guitares. J’ai compris que cet objet n’avait 
                    rien de « magique » mais qu’il se fabricant 
                    tout simplement selon des règles. C’est de là 
                    que j’ai opté pour l’enseignement technique. 
                    A cet instant les dés étaient jetés. 
                    En décortiquant la fiche technique d’une guitare 
                    j’en ai déduit qu’il me fallait la mécanique 
                    et l’électronique ; d’où ma double 
                    formation Bac F1 + 1ère année d’IUT Génie 
                    Mécanique et Bac F2 + B.T.S. Electronique... évidemment 
                    ça a pris un certain temps !
                  
            La 
              machine en marche – Si ma première guitare 
              fut tentée avec mon grand père dans son atelier de 
              Saintes dès 1979-80, la première vraiment « 
              jouable » n’apparut qu’au printemps 1986 (Entre 
              temps j’avais déménagé à Poitiers 
              où j’étais en fac de sciences expérimentales). 
              J’ai envisagé le professionnalisme à partir 
              de 1989, mes fabrications ayant atteint une qualité « 
              commercialisable ». L’année suivante j’ai 
              rencontré Maurice (Dupont) qui, dans un premier temps, m’a 
              proposé la sous-traitance de mes vernis... m’ôtant 
              une épine du pied car je ne disposais alors pour tout atelier 
              que du balcon d’une HLM !
                    A l’époque il n’avait qu’un seul 
                    salarié, il avait bâti une solide réputation 
                    avec ses guitares classiques et démarrait les copies 
                    Selmer. Il m’a proposé de les rejoindre pour 
                    développer l’électrique, ce qui me plaçait 
                    face à un dilemme étant donné que j’envisageais 
                    déjà de créer mon atelier à Poitiers... 
                    Après réflexion, j’ai accepté en 
                    me disant que ce serait pour un an ou deux, le temps d’être 
                    plus à l’aise financièrement. 
                    En fait ça a duré huit années durant 
                    lesquels les réalités économiques d’une 
                    petite entreprise m’ont amené à faire 
                    des tas de choses passionnantes, mais tout compte fait assez 
                    peu d’électriques. Au final cela reste pour moi 
                    une expérience très riche car j’ai pu 
                    vivre les étapes (parfois rudes) du développement 
                    de ce type de structure.
                    J’ai démissionné durant l’été 
                    1999, à la fois un peu las de la lutherie (si, si, 
                    ça peut arriver...) mais aussi parce que, le « 
                    petit luthier » s’étant affirmé, 
                    on tendrait tôt ou tard à se retrouver à 
                    « deux coqs dans le même poulailler ».
                  Y’a-t-il 
                    une vie après la lutherie ? – J’ai 
                    aussitôt réintégré l’industrie 
                    (lourde !) où je n’ai eu aucun mal à me 
                    réinsérer ; d’ailleurs je me suis toujours 
                    défini comme un pur produit de l’industrie plus 
                    que de l’artisanat... Installé dans le Lot-et-Garonne, 
                    j’ai refait mes armes dans une entreprise métallurgique. 
                    J’y découvre la logistique, l’international, 
                    la gestion, et surtout l’outil informatique à 
                    forte doses (bureautique, internet, G.P.A.O. et C.A.O.), en 
                    bref je m'y sens plutôt apprécié et surtout 
                    si satisfait de ma reconversion que je pense même avoir 
                    tiré un trait définitif sur la lutherie.
                    Hélas, de 2000 à 2002 plusieurs évènements 
                    familiaux majeurs m’incitent à me rapprocher 
                    des miens et donc à retrouver un poste équivalent 
                    dans ma région d’origine, le Poitou-Charentes. 
                    Mais qui dit nouvelle entreprise dit nouvelle ambiance... 
                    et immanquablement nouveaux actionnaires.
                  L’enseignement 
                    – En septembre 2004, l’ITEMM recrute 
                    un nouveau responsable pour la section guitare, je décide 
                    de me laisser séduire par l’expérience 
                    de l’enseignement, je démissionne de l’industrie. 
                    A l’ITEMM, je peux enfin concilier sur le même 
                    poste de travail mon expérience en lutherie ainsi que 
                    tous mes autres acquis en gestion, coordination, et logistique... 
                    J’ai l’impression de mettre à profit l’intégralité 
                    de mon CV tout en permettant à des jeunes d’apprendre 
                    ce métier, chance que moi je n’avais jamais eue 
                    !
                  
            Chassez 
              le naturel... – Courant 2005, je profite d’habiter 
              une maison où subsistent les locaux d’une ancienne 
              forge pour y installer un atelier de fortune qui me sert d’abord 
              à élaborer les travaux pratiques pour les élèves, 
              puis de fil en aiguille quelques prototypes de modèles qui 
              me trottaient dans un coin de la tête...
                    En octobre 2005, mon entreprise est officiellement créée 
                    parallèlement à mon poste à l’ITEMM. 
                    Je concilie les deux activités durant quelques temps 
                    et je démissionne de l’ITEMM début 2008 
                    pour me consacrer à plein temps à la création 
                    de mes modèles.
                  
            Besoin 
              de plus d'espace – Mai 2013, l'atelier dénénage 
              pour les Deux-Sèvres voisines et s'installe à Parthenay 
              dans une ancienne salle de sport, rue de la Saunerie. Un local plus 
              spacieux, un accès plus aisé et surtout l'accès 
              au très haut-débit qui, malgré le charme indéniable 
              de le campagne, me faisait si cruellement défaut. Même 
              si réagencer près de huit années d'habitudes 
              ne se fait pas en un clin d'oeil, la voir semble maintenant dégagée 
              pour poser les pierres définitives de la construction de 
              ma marque.